La première édition du RISE’UP Abidjan, co-organisée par Proxym GROUP et la CCI-TCI (Chambre de Commerce et d’Industrie Tunisie-Côte d’Ivoire) s’est tenue le mardi 20 mai 2025, à l’hôtel Azalai d’Abidjan, autour du thème : « Libérer le potentiel digital des banques ».
Ce rendez-vous a réuni experts, professionnels et acteurs clés du secteur qui ont partagé leur vision de la transformation digitale des banques.
Les défis de la transformation digitale dans le secteur bancaire
Le RISE-UP Abidjan 2025, dont la première édition s’est tenue ce mardi 20 mai à Abidjan, a tourné autour d’un point : comment rendre les services bancaires accessibles et efficaces en misant sur la digitalisation. L’objectif étant de s’adapter aux attentes d’un monde de plus en plus connecté. Les panelistes sont revenus sur le fait que la digitalisation n’est pas sans obstacles. Elle s’accompagne de défis majeurs que les banques doivent relever si elles veulent entrer à l’ère du numérique.
Yves-Joël Esse, secrétaire général de la BICICI, explique que la transformation digitale des banques est un processus très complexe et lent. Il ne s’agit pas seulement d’installer de nouveaux outils technologiques. Il faut former les gens aux nouvelles façons de travailler, changer les habitudes et la manière de penser au sein de la banque, créer un environnement favorable, avec de nouvelles règles et une nouvelle organisation.
« Vous avez posé la question : pourquoi on va moins vite ? Mais, ce n’est pas seulement la solution technologique ! Il y a aussi des questions d’éducation, des questions de culture. Il y a un écosystème à créer, il y a des contraintes à lever pour passer à une étape de transformation digitale », a-t-il dit.
La donnée, élément clé de l’identité numérique
Pour le reste, la problématique de la donnée a été soulevée. Selon Franck-Xavier N’Guessan, directeur banque transactionnelle à Bridge Bank Group Côte d’Ivoire, pour que les technologies comme l’IA proposent des solutions digitales utiles, il faut disposer d’une base de données fiable et structurée.
Pour lui, il est important d’avoir une identité unique et sécurisée pour chaque utilisateur dans un monde qui se veut 100% digitalisé. Au Kenya, par exemple, explique-t-il, une pièce d’identité est liée à un numéro de téléphone. Une chose qui empêche une personne de se créer plusieurs identités pour obtenir plusieurs crédits frauduleux.
« Donc, ça veut dire que celui qui se comporte mal, il est déjà identifié dans le système », a-t-il relevé.
Or, en Côte d’Ivoire, plusieurs types de documents sont acceptés (passeport, carte de séjour, CNI). Ce qui rend le système d’identification plus fragile. Par conséquent, il suggère de régler ce problème, à tous les niveaux, pas seulement au niveau des banques et d’encourager plus de partage d’expériences entre les différents acteurs.