Toshihide Endo, ancien commissaire du régulateur financier et crypto du Japon, la Financial Services Agency (FSA), a affirmé que le prochain yuan numérique aura un « impact énorme » sur la vitesse à laquelle les « économies avancées » déploieront leurs propres projets de monnaie numérique de banque centrale (CBDC).
Endo, qui a rejoint la bourse de cryptomonnaie japonaise DeCurret en tant que conseiller spécial en mars de cette année, a déclaré à Reuters que la Chine « disposera d’une importante infrastructure sociale » lorsqu’elle déploiera son jeton. Pékin a l’intention de lancer le jeton avant ou pendant les Jeux olympiques d’hiver, qui se tiendront à Pékin en février de l’année prochaine.
Les dirigeants de la Banque centrale du Japon, tout comme leurs homologues de l’Union européenne, de la Russie et de la Corée du Sud, n’ont pas encore lancé leurs propres projets pilotes et refusent de s’engager en ce qui concerne l’émission de leurs propres versions d’une CBDC. Mais les quatre pays semblent s’inquiéter du fait que les progrès de Pékin laissent le reste du secteur pour mort.
Les projets pilotes du yuan numérique incluent désormais une grande partie du territoire chinois et les grandes banques du pays, en plus de nombreux acteurs du secteur privé. Au moins quatre banques ont développé des portefeuilles pour le yuan numérique, tandis qu’une autre conçoit une solution hors ligne, sans smartphone.
Parallèlement, la Banque centrale de Singapour et principal régulateur financier du pays, la Monetary Authority of Singapore (MAS), a choisi une nouvelle approche pour impliquer les entreprises du secteur privé dans l’élaboration des solutions CBDC de détail.
Dans un communiqué officiel, la MAS a écrit qu’une quinzaine d’entreprises fintech finalistes d’un concours organisé conjointement avec le Fonds Monétaire International (FMI), « bénéficieront du mentorat d’experts du secteur » et auront accès à la plateforme APIX Digital Currency Sandbox pour développer un « prototype rapide de solutions de monnaie numérique ».