Le gouvernement éthiopien a attribué une licence à un consortium conduit par le kényan Safaricom, qui comprend également le britannique Vodafone et le sud-africain Vodacom.
Cette ouverture du marché des télécoms est une opération bénéfique pour l’Éthiopie en termes financiers, pour l’emploi et l’investissement. Le consortium Safaricom déboursera 850 millions de dollars pour sa licence, une aubaine pour les caisses de l’État.
Selon le ministère des Finances, le consortium apportera quelques 8,5 millions dollars d’investissement et permettra la fourniture des services internet de 4G et 5G. L’État prévoyait d’attribuer deux autres licences, mais l’opération a échoué en raison du désistement de plusieurs groupes qui avaient initialement exprimé leur intérêt, dont le français Orange.
Toutefois, la volonté du gouvernement éthiopien d’ouvrir le marché intérieur des télécoms ne s’arrête pas là. Une deuxième licence serait prochainement proposée et la compagnie publique Ethio Telecom compte vendre une part de son capital afin de rendre l’entreprise plus rentable.
Le gouvernement de M. Abiy prévoyait d’attribuer deux nouvelles licences. Mais, fin avril, il n’avait reçu que deux offres après le désistement de plusieurs entreprises qui avaient initialement exprimé leur intérêt, dont le français Orange et l’émirati Etisalat.
La deuxième offre, déposée par le sud-africain MTN, proposait 600 millions de dollars, ce qui n’était « pas assez » et a par conséquent été « rejeté », a dit M. Brook.
Balcha Reba, directeur général de l’Autorité éthiopienne des communications, a déclaré à l’AFP que la deuxième licence serait prochainement re-proposée.
Ces nouvelles licences doivent permettre d’apporter des fonds, mais aussi des emplois et des investissements à l’Ethiopie.
M. Brook a affirmé que 1,5 million d’emplois devraient être créés et 8,5 millions de dollars investis sur 10 ans grâce à la première licence.
La nouvelle licence fournira des services internet 4G et 5G et, d’ici 2023, un satellite à basse orbite sera mis en place pour fournir une couverture 4G nationale, a ajouté M. Brook.