Encore accélérée à la faveur de la pandémie, la révolution technologique en marche sur le continent réunit un écosystème de plus en plus riche. Pour la première fois, JA, qui la suit depuis ses débuts, propose un palmarès des 50 personnalités qui incarnent le mieux cette effervescence.
S’il est une industrie qui a toujours dépassé les attentes en Afrique, c’est sans conteste celle des télécoms. Aujourd’hui, le continent compte plus de 500 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles. Presqu’un Africain sur deux.
Essentiels
En trois décennies, les opérateurs ont traversé toutes les crises sans trembler. Leurs services étaient trop basiques pour être frappés par l’éclatement de la bulle internet de 2001, puis ils sont devenus trop essentiels pour endurer la crise financière de 2008 ou frémir au moment de l’effondrement des cours du pétrole en 2014. La pandémie de Covid ne les aura pas plus ébranlés, au contraire.
Mais à la différence des bouleversements précédents, l’industrie des télécoms n’est plus la seule à porter la révolution numérique africaine. Après le développement des réseaux 2G, puis 3 et 4G, des câbles sous-marins, du paiement mobile, le continent a entamé un nouveau saut technologique, celui de l’économie des plateformes.
Dans les domaines du e-commerce d’abord, depuis quelques années, mais aussi des services financiers, de l’accès à l’énergie, de l’agriculture, de la santé ou de l’éducation. Même les États s’y sont mis avec l’espoir de réconcilier administrés et administration, tout en améliorant leur gouvernance.
Start-up devenues licornes
Une entreprise ambitieuse, qui mêle dans un même palmarès des dirigeants d’opérateurs télécoms aux centaines de millions d’abonnés, des patrons de fonds d’investissements spécialisés dont les plus importants approchent 100 millions d’euros, des entrepreneurs à la recherche de financements, des fondateurs de start-up devenues licornes, mais aussi des représentants des Gafam, ces sociétés tentaculaires aux moyens presque illimités, et enfin quelques décideurs publics.
Des candidats choisis parmi une liste de plus de 300 noms
Avec beaucoup d’humilité, nous rendons compte au travers de cette sélection de la place que chacun occupe à nos yeux dans une effervescence, qui s’est encore accentuée à la faveur de la crise sanitaire, sous la pression de populations confinées avides de ses nouveaux services numériques.
Pour étalonner nos candidats, choisis parmi une liste de plus de 300 noms, nous avons retenu une série de critères, qui vont de la capacité d’innovation, en passant par la puissance financière, le montant des levées de fonds réalisés, le leadership et la notoriété, en valorisant au premier chef les événements survenus au cours de la période 2020/2021. Bien sûr, ce palmarès ne saurait prétendre à une vérité absolue, mais il présente la vision de JA d’une révolution que nous suivons depuis ses débuts.
Absence des acteurs des pays du Maghreb
Réduire la liste à 50 noms nous a aussi amenés à exclure pour cette édition les grandes institutions financières comme IFC ou CDC, qui jouent pourtant un rôle important, et à constater l’absence des acteurs des pays du Maghreb parmi les projets les plus ambitieux
Pour finir, on notera que les femmes sont, dans cet écosystème, encore peu nombreuses à occuper les tous premiers rôles. Elles sont pourtant loin d’être absentes.
On peut citer, en plus des personnalités figurant dans notre sélection, Odunayo Eweniyi, cofondatrice de la start-up Piggyvest, Coura Carine Sene, qui dirige Wave Sénégal, Fatoumata Ba, dont le fonds n’est pas encore totalement opérationnel ou Andreatta Muforo, partner de la société d’investissement TLCom, représentée dans le classement par son fondateur. Des figures féminines qui, souhaitons-le, parviendront à se faire une place plus importante dans les prochaines éditions de notre top 50.