Les start-up africaines proposent des services financiers différents des services bancaires traditionnels. Dans le but d’amener les populations à adopter leurs services, les fintechs proposent des produits inédits.
La fintech panafricaine KamPay a lancé une plateforme financière, basée sur la blockchain, qui est à la fois un système de paiement, un portefeuille et une loterie. L’objectif, comme pour la plupart des fintechs du continent, est d’accroitre l’inclusion financière.
Le portefeuille de KamPay permet de stocker Kamari, la crypto de l’entreprise, ainsi que d’autres coins tels que le Bitcoin, d’effectuer les transactions transfrontalières à moindre coût et de convertir les cryptos en monnaies traditionnelles. Par exemple, grâce à un partenariat avec ZymPay, une passerelle de paiements entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, des échanges pourront s’effectuer entre la blockchain et le système traditionnel dans ces pays.
En ce qui concerne la loterie, elle est au centre du modèle économique de la start-up. « La première prémisse est que, vous savez, en entrant dans KamPay, vous entrez dans la loterie. Il y a une chance pour vous de gagner beaucoup d’argent » déclare Chris Cleverly (photo), PDG de KamPay. Et il poursuit : « l’argent qui sera gagné sera également consacré à des causes sociales, que vous pourrez voir et dont vous pourrez bénéficier, des politiques communautaires qui vous toucheront dans votre communauté ».
Rappelons qu’en Afrique, plus de 350 millions de personnes sont non bancarisées et la mise en place d’une passerelle de paiement pour un usage quotidien s’impose comme l’issue la plus viable. Cela explique notamment le succès du mobile money sur le continent.