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Bitcoin et ses paradoxes

29 mai 2021
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Bitcoin et ses paradoxes
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Une semaine sanglante pour bitcoin. Une perte de 30% de sa valeur en moins d’une semaine l’a fait tomber à environ 30 000 dollars alors qu’il approchait les 65 000 dollars quinze jours auparavant. L’ethereum, deuxième crypto-monnaie en termes de valorisation, a perdu plus de 40% de sa valeur et le dogecoin, autre monnaie virtuelle, a perdu 45%.

La chute du bitcoin a surtout secoué le marché des crypto-monnaies qui a enregistré une perte de 400 milliards de dollars mais il n’a pas eu de conséquences sur l’économie réelle. Ils sont toutefois plusieurs à se demander « What’s the next step ? » concernant la toute première crypto-monnaie.

Se projeter dans l’avenir nécessite de s’armer des faits du présent et d’anticiper l’évolution du bitcoin nécessite de comprendre qu’investir dans bitcoin est avant tout, investir dans un puits de paradoxes.

1 – Le paradoxe de son utilisation

Le livre blanc de Satoshi Nakamoto explique que bitcoin a été conçu pour être un système de paiement électronique destiné à favoriser l’inclusion financière mais il est clair que cette intention initiale s’est vu détourner par la volatilité de la devise.

Aucune personne raisonnable ne voudrait aujourd’hui acheter ou vendre avec bitcoin. La valeur du pain pourrait être de 5 dollars aujourd’hui avec bitcoin, et si demain ce même bitcoin vaut 50 dollars, cela signifie que 50 dollars ont été dépensés pour un sachet de pain. La volatilité des prix rend le bitcoin totalement inutile en tant que système de paiement électronique.

Les gens l’achètent donc aujourd’hui principalement parce qu’ils s’attendent à ce qu’il conserve sa valeur (comme l’or, d’où l’appellation « digital gold ») et non pour l’adopter comme système de paiement électronique. Il est réduit à un simple actif spéculatif.

2 – Le paradoxe de sa décentralisation

Il s’agit certainement d’une monnaie virtuelle décentralisée et limitée à 21 millions d’actifs mais le paradoxe réside dans sa forte concentration.

Sur les presque 11 millions de comptes existants, seul un millier de comptes détiennent 35,40% des 17 millions de bitcoins minés et seulement 10 adresses détiennent 5,96% des bitcoins, selon des chiffres de BitInfoCharts. Il est vrai que plusieurs personnes peuvent se cacher derrière une adresse et/ou une seule personne peut détenir plusieurs adresses. Mais peut-on parler de décentralisation face à une telle concentration ?

Contrairement au dollar ou à la gourde, le bitcoin n’est pas émis par des banques centrales mais est « miné » ou créé de manière décentralisée par des ordinateurs utilisant des algorithmes complexes. Or, une vente efficacement coordonnée de la part des principaux détenteurs pourrait faire tomber le cours du bitcoin près de zéro. Toute intervention de leur part impacte le bitcoin. Ils reviennent donc à dicter la politique monétaire qui est normalement la fonction d’une banque centrale. Cette observation peut choquer. Mais quelle autre explication donnée à la capacité du patron de Tesla, Elon Musk, de faire grimper la valeur de bitcoin avec un investissement de 1,5 milliard de dollar en février 2021 et parallèlement, de le faire chuter trois mois plus tard avec un simple tweet indiquant que son entreprise ne compte plus accepter le paiement en bitcoin par souci de préserver l’environnement ?

Cette concentration inquiète d’autant plus que 65% des fermes de minage de bitcoin sont localisés en Chine, selon un rapport réalisé par CoinShare en décembre 2019. Le gouvernement chinois est susceptible de disposer de la majorité nécessaire pour contrôler les « pools de mining » et être en mesure de bloquer ou annuler les transactions. Plus inquiétant encore, le gouvernement chinois pourrait ordonner la fermeture complète des fermes de minage de son territoire, en invoquant notamment des raisons écologiques ou encore en réquisitionnant des infrastructures pour développer sa monnaie numérique de banque centrale (e-yuan).

Certains attribuent donc la chute de prix de la semaine dernière à la fermeture de plusieurs fermes de minage en Chine, ce qui in extenso a entraîné une baisse significative du taux de hachage du bitcoin. Pour d’autres, c’est plutôt la déclaration du 19 mai de Pékin qui interdit l’utilisation de crypto-monnaies par les institutions financières du pays.

Pékin se retrouve au centre de l’écosystème bitcoin et toute nouvelle y provenant impacte le cours du bitcoin. À quoi sert donc la décentralisation ?

3 – Le paradoxe de son évolutivité

L’idée qui sous-entend l’adoption de bitcoin est : plus il y a de gens qui l’utilisent, mieux c’est. Or, comment espérer une adoption massive si le simple essaie pose autant de difficultés ?

Sa « forte rapidité » ne permet toujours pas de faire plus de 7 transactions par seconde, comparativement aux 24 000 transactions par seconde possibles sur le réseau Visa.

Sa « forte efficacité » ne suffit toujours pas à stopper la suspension des retraits pendant plusieurs heures par les plateformes d’échanges, comme Binance l’a fait mercredi dernier. De façon plus flagrante, le piratage de MtGox en 2014 a prouvé comment une plateforme d’échanges pouvait faire s’écrouler tout le marché.

Sa « forte confidentialité » est plus une faiblesse qu’une force, contrairement à l’acclamation générale. La plupart des transactions financières comportent un élément intertemporel (un prêt, un contrat à terme, un dépôt de fonds avec intérêts) et l’anonymat élimine le recours simple qu’aurait la personne qui remet l’argent « à l’avance » contre l’autre partie qui renie par la suite l’accord. L’étendue des transactions se retrouve donc considérablement limitée à moins qu’il y ait un préfinancement à 100%. Or, quel intérêt de souscrire à un prêt s’il y a la possibilité de le préfinancer à 100% ?

Enfin, dans un monde dit de plus en plus vert, comment justifier son empreinte environnementale ? Une seule transaction bitcoin a la même empreinte carbone que 680 000 transactions Visa.

Plus largement, l’ensemble de ces imperfections démontre pourquoi les crypto-monnaies privées existantes ne menacent pas sérieusement les monnaies traditionnelles. D’autant plus que si de nouvelles crypto-monnaies émergent un jour pour résoudre ces problèmes, il s’agira d’une mauvaise nouvelle pour la valeur des crypto-monnaies existantes.

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